Lueur ... d'espoir

(Musique)

J'étais encore une fois assise dans l'herbe, dans le jardin derrière notre demeure.
J'y avais passer la journée, à contempler cette forêt, ce lac magnifique ...
Mais quelque chose cloche à cette belle journée ...

Je n'arrive pas à savoir quoi, mais ça m'ennuie,
Ça me chagrine, me ronge, oui ça me ronge de l'intérieur,
Sans que je comprenne la vraie raison ...

Puis je pleure, à grosse goutte, je pleure.
Je contemple une nouvelle fois, séchant mes larmes ,
Et je pleure de nouveau ...

Quel est cette chose qui me fait mal, me ronge, me tue à petit feu,
Je n'arrive plus à rien, je ne comprend plus rien.

Je me lève, me dirige vers le lac, ce magnifique lac ...
Cette eau si bleue ..., avec le reflet du soleil, lui donnant cette couleur indigo ...

Je ne prend pas la peine de me déshabiller,
Je trempe juste mes pieds, puis avance, faisant monter l'eau jusqu'à mes hanches,
M'enfonce encore dans les profondeurs du lac, l'eau arrivant juste à mon menton.

Je m'arrête,
Est-ce une bonne idée de les quitter maintenant, je suis lâche,
Tellement lâche, non je ne reculerais pas ...
C'est trop tard, j'aurais dû réfléchir à ça avant,
Avant qu'ils me laisses,
Avant que je les trahisse pour tel ou tel raison stupide !

Je ne reculerais pas, je continue à avancer dans l'eau froide, qui me glace jusqu'au sang
L'eau est si froide, je grelotte, claque des dents, mais ne reculerais pas ...
Puis je m'évanouis, dans l'eau, glissant jusqu'au fond de l'eau ...

Je suis enfin libre ...

Je n'étais pas loin. Je ne suis jamais loin.
Perchée sur la cime d'un arbre, je regardais l'horizon, comme toujours.
Perdue dans mes contemplations, je n'entendis pas tout de suite le vent. Pourtant au fur et à mesure que son souffle s'insinuait en moi, je comprenais l'ampleur du drame. Jusqu'à la dernière syllabe de l'alizé... Mes yeux retinrent les larmes qui y perlaient.

Je ne sautais pas au bas de mon arbre. Mais m'élançait au travers du feuillage, étant plus alerte en hauteur qu'au sol. Mes pieds trouvaient les appuis plus facilement, je pouvais courir ici, les yeux fermés.

Puis, la lisière de la forêt. Et le lac.
Enfin, je me résolut à regagner la terme ferme. Mon corps plia sous le choc, et j'accourus au devant d'eux. Leiko et Kalyméra étaient accrochés l'un à l'autre. Il l'enlaçait, les yeux fermés.
Un soupir m'échappa. Heureusement... Il l'avait sauvé.

La main de la jeune femme retomba mollement sur le sol, je vis ses paupières se fermer.
Mon regard se posa sur l'autre. Il m'avait déjà parler d'elle, aussi je mis peu de temps à la reconnaître. Feydora.
Je ne savais pas si elle se rendait compte de ce qui se passait. Sa voix semblait étreinte par les sanglots, ses yeux embués.
Je l'aidai à les tirer hors de l'eau.

Mon calme reprenait le dessus.
Ni l'un, ni l'autre n'allait mourir ici. J'y veillerais.

J'ouvris grand ma besace et en sortit un sachet.
Du poivre...

" Fey'... Passe ça sous le nez de Kalym', veux-tu? Et penche la en avant, sinon elle va s'étouffer en recrachant l'eau de ses poumons. "

De mon côté, je m'approchai de lui... Mon regard se perdit dans le sien. Au fond de ses yeux mi-clos...

[HRP] Je préfère prévenir, si d'ici ... Samedi, aucune réponse n'est postée, je vous informerai de ma décision, qui est prise depuis bien longtemps, est que je vais deleter ... A vous de voir ... =), bon rp [/HRP]


Edit de moi le grand manitou>

Tu es libres de faire ce que tu veux... je ne veux pas qu'un rp te fasses deleté ou pas...

Ce nom, retentissant au creux de mon oreille, cette vague pensée, submergeant mon esprit en ne la quittant point des yeux
Lui... en moi, demeurant au plus profond de mon âme, elle... ayant jadis partagé sa vie...
Ce nom me disait quelque chose, m'effectuant un léger pincement au coeur, une sensation encore inconnu remontant en moi...
Mais pourquoi?... Pourquoi ce nom me faisait cet effet... je ne la connaissais point, mais quand même... un sourire vint se poser sur mon visage...

Ma tête se tourna vers elle, perdant à nouveaux esprits... mais elle était en vie... Encore et pour toujours libre, volant de ses propres ailles comme elle le souhaitait...
Quoi qu'il arriverait je serais fier d'elle, pas une seule fois je pourrais lui en vouloir, pas une seule fois j'oserais monter la voix contre cette grande amie...
Ma vie avait été sienne, celle qui est désormais ma chevalière...

Lentement je me releva, la distingua ma femme auprès de nous, accompagnée de cette douce Feydora étant venu nous sauver... Un simple regard leur fit comprendre que j'allais bien... Je me retourna vers Kalym et passa mes bras sous son dos, l'a soulevant contre moi... marchant vers notre demeure avant de la transporter dans sa chambre...
Je laissa Mörphyn la démunir de ces vêtements détrempés et lui apporta une de mes plus grandes tuniques, la plus chaude d'entre-elle pour qu'elle lui vêtis...

Je ne sais combien d'heures, de jours je suis passé à ces côté... attendant qu'elle quitte enfin son profond coma, qu'elle regoûte à la vie de nouveau... Je ne sais combien de fois j'ai prié, implorant aux grands dieux et déesses qu'elle reprenne conscience, qu'elle ouvre de nouveaux ces beaux yeux... Je ne comptais plus... je restais assis, sur la chaise que j'avais apporté à son chevet, ne voulant point dormir, manger ou boire quoi qu'il soit... mon esprit était perdu, mes yeux fermés, mais je ne dormais point... Je me remémorais toutes nos aventures vécues un avec l'autre, les rires, chasses et toutes ces journées ou elle avait été là, pour moi...

Je n'accepterais pas son départ, je n'accepterais pas qu'elle me quitte sans un "Au revoir..." sans un de ces beaux sourires qui m'avaient tant touché... Elle était elle-même, libre de faire ce qu'elle souhaite et jamais je ne l'empêcherais de le faire... Des Rôdeurs jusqu'à ici présent... elle était une très grande amie... Je voulais revoir sa soif de vie, je voulais l'aider quoi qu'il arrive... je voulais... je voulais tout simplement qu'elle soit là, près de moi... près de nous...

(Musique)



Endormis, on perçoit beaucoup de bruit.
Puis, la souffrance revient, elle nous étouffe, nous envahit, nous tue à petit feu …
Puis elle nous délivre, nous rend notre liberté, notre pouvoir de vivre …, la mort.

J’aurais tant aimé les connaître mieux, les chérir comme jamais, mais je n’ai eu assez de force …
Je l’ai enfin rejoins, cette amie, qui est à mes yeux comme une sœur.
Elle est à mes côtés, pour me soutenir, dans cette vie difficile.
La dernière fois que je l’ai vu, elle avait préféré que je continue auprès d’eux, mais cette fois, je suis décidée, j’ai fait mon choix, le choix de mourir.

Comment pouvons-nous en arriver là après autant de sacrifice, la vie n’est que passagère en effet, tu vie, tu aimes, tu souffre, et tu meurs.
Moi aussi, j’en ai assez souffert, tout ce que je tiens dans une main, s’évapore à chacun de mes pas. Pour moi la vie ce n’est pas ça, je veux vivre en étant heureuse de vivre, pas vivre pour vivre.
Mais pourtant, je ne veux pas les quitter, mais cette vie, oui cette simple vie, m’attriste et me rend mal. Je ne veux plus vivre. Je veux partir.
J’ai fait trop de mal autour de moi, je les quitte sans regret.

Dans ma chambre, avant mon départ, j’ai laissé un simple mot, écrit sur un petit bout de parchemin, un simple « Adieu » leur suffiront je pense.

Souffrance, dépendance, admiration, croyance, et mort …
On se cherche tous un modèle à suivre, sans le trouver. On prend un pilier pour nous soutenir, puis on finit par lâcher prise, et tomber …

Voilà ce qui se passe pour moi, j’ai trouvé mon pilier, je m’y suis attachée, mais je suis retombée petit à petit.
La vie n’est qu’un adieu.
Un simple adieu, prononcé avec force et courage.

« Je vais te rejoindre ma belle … Attend moi, j’y suis presque … »

Et voilà, je suis debout, devant le lac, je m’enfonce dans l’eau glacée, je grelotte, j’ai déjà eu cette sensation, maintenant j’en souris, et continue dans l’eau, elle me glace le sang, mais je continue le sourire aux lèvres et je finis par m’évanouir et couler dans le fond du lac.

Cette fois, c’est vraiment finit, elle est là, à mes côtés, et nous partons, pour de bon.

Je suis enfin libre, pour l’éternité …